Le Prado, de l’enfant à l’adulte, agir pour la vie

« Mon Moi rêvé » – Un projet soutenu par la Fondation Saint-Irénée

Nous sommes le 24 février et avons rendez-vous au théâtre de la Croix Rousse avec des artistes en herbe. Nous nous installons sur les gradins qui surplombent la scène et découvrons 9 adolescents à l’œuvre – entourés de photographe, comédien, scénographe et costumier.

Il s’agit pour eux de donner vie à leur « Moi rêvé » à travers leur expression corporelle immortalisée par un photographe. Dans tous les coins de la salle on s’active : plusieurs petits groupes répètent leur rôle, de l’autre côté de la salle a lieu le shooting et sur les gradins ceux qui ont terminé leur travail se relaxent. Il faut imaginer en plus de cela, le bruit du projecteur qui illumine la scène, le parapluie du photographe qui, perché en haut d’un escabeau en bois, prend en photo les jeunes qui allongés par terre, se laissent aller vers leur « Moi rêvé ».

Pour comprendre ce qu’est leur « Moi rêvé », nous avons interviewé Mohamed et  Vanessa.

Fondation Saint-Irénée : Bonjour Mohamed, comment as-tu eu l’idée de participer à ce stage de théâtre ?
Mohamed : Ce sont les éducateurs qui nous ont parlé du projet. On ne savait pas trop à quoi s’attendre. On nous a juste dit qu’on allait au théâtre, faire des jeux, de l’impro et des photos…

FSI : Et toi Vanessa ? Tu savais à quoi t’attendre en venant ici ?
Vanessa : Non pas du tout mais ça avait l’air bien et puis ça change ! Ici on nous a raconté plein de trucs sur l’histoire du théâtre, il est très vieux, il a été construit en 1920 – 1930. On l’a même visité !

 – FSI : Parlez-nous de vos « Moi rêvé » ? Comment avez-vous décidé de vous mettre en scène ?
Vanessa : En fleuriste ! Avec des Lys, du Jasmin, des Camélias ! J’adore les fleurs ! J’aime aussi le rose et le vert mais surtout pas de rouge !
Mohamed : Moi j’aime le foot et les Pokémon et comme couleurs le rouge et le blanc, les couleurs de L’AS Monaco.

FSI : Aujourd’hui c’est votre dernier jour, qu’est-ce que vous pouvez dire de votre semaine ici ? Qu’est-ce qui vous a le plus plu et le moins plu ?
Mohamed : Le travail imaginaire était bien, les tableaux vivants aussi mais c’était long !

Nous sommes stupéfaites par la bienveillance qui règne sur ce plateau entre les acteurs/modèles. Ils s’abandonnent dans leur imaginaire, ferment les yeux et prennent la pose – on quitte l’espace d’un instant la réalité du quotidien. En échangeant avec Faustine Waeckel, porteuse du projet pour l’association Le Prado, nous comprenons que cet état d’esprit est le résultat d’une semaine de travail – que ce lâcher prise n’a pas été immédiat.

Pour le Prado dont l’action au service de l’insertion sociale et professionnelle des enfants et des jeunes adultes les plus vulnérables est reconnue d’utilité publique, la démarche artistique de ce projet a pour but de révéler leur potentiel afin qu’ils retrouvent confiance en eux. C’est avec cette confiance qu’ils pourront se reconstruire et trouver une place digne dans la société.

A la fin de cette semaine de travail intensif – pour imaginer son « Moi rêvé », réfléchir à la mise en scène, accompagnés par les professionnels du monde du spectacle, sous le regard bienveillant de l’éducatrice présente,  l’heure est à la planification pour l’étape suivante :

–       Le réel shooting avec le décorum choisit
–       Le choix du traitement de l’image – le format de l’impression
–       Les dates et lieu d’exposition des photos

Voilà donc un avant-goût d’un projet pas comme les autres que la Fondation Saint-Irénée est heureuse de financer. Restez à l’écoute, nous vous tiendrons informés de la date d’exposition !

 

En savoir plus sur Le Prado…

Le Prado est organisé autour de deux structures juridiques :

La Fondation du Prado : Une fondation Reconnue d’Utilité Publique, qui garantit la pérennité et le développement de la mission que son fondateur a initié.
La Fondation dénommée « Établissement de la providence du Prado », actuelle Fondation du Prado, a été créée le 22 juillet 1948. Elle a été reconnue d’utilité publique le 28 janvier 1950.
La Fondation du Prado met à disposition de l’Association Prado Rhône-Alpes les bâtiments nécessaires à l’exercice de sa mission. Elle peut décider de financer des activités ponctuelles qui lui sont présentées, mais aussi de susciter la création et de soutenir le développement d’actions correspondant à des besoins émergents.

L’Association Prado Rhône-Alpes : Une association qui gère l’ensemble des établissements et services sociaux et médico-sociaux intervenant auprès de l’enfance en difficulté.
L’association a été déclarée à la Préfecture du Rhône le 28 Mai 1943. Elle a pour objet de « travailler à la rééducation et à l’insertion des enfants, adolescents et adultes ». Ses moyens d’action consistent dans la création, en diverses localités, d’établissements de tout genre correspondant au but qu’elle s’est assignée. L’Association Prado Rhône-Alpes assume la responsabilité et gère l’ensemble de l’action socio-éducative menée dans les différents établissements et services situés dans le Rhône, l’Ain, l’Isère, la Loire et l’Allier.

http://www.prado.asso.fr/