L’évêque saint Irénée retrouve l’église Saint-Nizier, à la suite de travaux de restauration et de conservation

La Fondation Saint-Irénée se félicite que les travaux de restauration du tableau L’évêque saint Irénée, peint par Antoine-Jean Gros, aient été réalisés dans les délais prévus, malgré la crise sanitaire qui a bouleversé la vie quotidienne des Français ces derniers mois. Ce tableau a retrouvé le 27 mai 2020 celui représentant L’évêque saint Nizier, restauré en 2010, en lieu et place de L’évangéliste saint Matthieu qui partira à son tour à l’atelier Julie Barth pour une restauration qui devrait durer six mois.

 

Réputé pour son travail de grande qualité, cet atelier a permis de mettre en valeur le travail d’Antoine-Jean Gros pour un coût de 37.551€ TTC  afin de permettre la restauration et la conservation de cette œuvre protégée au titre des Monuments Historiques.

 

La Fondation Saint-Irénée, l’association les Amis de Saint-Nizier, la Ville de Lyon et la Direction Régionale des Affaires Culturelles, ont financé la restauration des deux œuvres monumentales de l’atelier d’Antoine-Jean Gros représentant L’évêque saint Irénée et l’évangéliste saint Matthieu, deux œuvres d’art situées au-dessus des portes d’entrée de l’église Saint-Nizier et inscrites dans le patrimoine culturel lyonnais. L’évêque saint Irénée  avait été déposé le 25 novembre 2019 pour une opération de restauration inscrite dans le cadre de l’année saint Irénée 2020 et initiée par la Fondation Saint-Irénée et le diocèse de Lyon. Ce tableau met à l’honneur le deuxième évêque de Lyon, un personnage central de l’église.

 

L’église Saint-Nizier, située en plein centre de la presqu’île lyonnaise, est un édifice médiéval. Sa construction, dès 1306, s’appuya sur les fondations d’une église plus ancienne, probablement de l’époque paléochrétienne. Les décors extérieurs et intérieurs de l’église ont évolué en fonction des liturgies et des « goûts du public ». Aussi, après les années révolutionnaires et le siège de Lyon en 1793, l’église fut totalement vidée de ses meubles et objets liturgiques pour devenir un grenier à grain. Un ameublement de fortune fut la seule décoration pour sa réouverture en 1797.

 

Les décors actuels de l’église Saint-Nizier sont la succession d’aménagements depuis le concordat de 1801. Ainsi, dans le cadre de ces premières décorations d’après la révolution, la paroisse commanda, en 1813, à l’Atelier d’Antoine-Jean Gros, sept grands tableaux pour venir orner le chœur encore dénudé. Un programme classique fut choisi, avec un Christ entouré des quatre évangélistes et, de chaque côté, deux évêques lyonnais : saint Nizier et saint Irénée. Cette composition dans le chœur resta un peu plus de dix ans, jusqu’en 1826 et la construction dans un style néogothique, des stalles et boiseries du chœur actuel, par l’architecte Jean-Marie Pollet. Aussi les tableaux ont été relégués dans d’autres parties du bâtiment et aujourd’hui seuls trois sont encore dans l’église. L’évêque saint Nizier dans le bras nord du transept, L’évêque saint Irénée au-dessus du portail latéral nord et L’évangéliste saint Matthieu au-dessus du portal latéral sud.

 

Ces trois tableaux ont été classés au titre des Monuments Historiques le 3 février 1978. Le premier tableau, L’évêque saint Nizier, a été restauré en 2010. Les deux derniers tableaux, L’évêque saint Irénée et L’évangéliste saint Matthieu, étaient dans un mauvais état de conservation. Les châssis étaient trop faibles pour tendre correctement la toile oxydée par l’âge. La couche picturale s’écaillait et les deux œuvres avaient des lacunes dans des parties peintes et sur les cadres en bois doré.