Du 5 au 8 mars 2021, François s’est rendu en Irak « comme pèlerin de paix, au nom du Christ, prince de la paix », exhortant les Irakiens de toutes confessions à renouer avec le bien commun, la justice et la paix dans ce pays qui tente de sortir de 40 ans de guerres incessantes : « Que se taisent les armes ! (…) Qu’on laisse de la place à tous les citoyens qui veulent construire ensemble ce pays ».
À Ur, terre d’Abraham et père d’une « multitude des Nations », François a prié avec les représentants chiites, sunnites, chrétiens, yézidis, sabéens, kakaïs pour que l’Irak retrouve un chemin d’humanité.
À Bagdad, dans la cathédrale syriaque-catholique Sayidat al-Najatte, où s’est déroulé ce terrible attentat le 31 octobre 2010 qui fit 47 victimes, le pape a invoqué l’espérance comme un vaccin contre le virus du découragement.
À Mossoul, François a vu l’ampleur des destructions patrimoniales et prié « pour toutes les victimes de la guerre et des conflits armés ». La totalité des églises et des couvents y ont été vandalisées ainsi que d’importantes mosquées, dont celle du prophète Jonas. Depuis la libération en juillet 2017, quelques dizaines de familles chrétiennes sont revenues…et un seul prêtre, le père Emmanuel Kallo ! Son espace religieux et social Al-Bichara, à Mossoul-Est, a été reconstruit en 2018-2019, avec notamment le soutien de la Fondation Saint-Irénée et de la Région Auvergne-Rhône-Alpes.
À Qaraqosh, où la Fondation Saint-Irénée soutient le retour des déplacés, c’est tout le peuple chrétien qui a accueilli le pape le dimanche 7 mars. Dans la grande église Al-Tahira incendiée par Daesh et restaurée, le pape a exhorté les Chrétiens : « Ne cessez pas de rêver ! Ne vous rendez pas, ne perdez pas l’espérance ! ».
Enfin, c’est à Erbil, capitale du Kurdistan d’Irak où des dizaines de milliers de chrétiens se sont réfugiés en 2014, que le pape a clos son pèlerinage par une messe au stade Franso Hariri. François y a remercié les organisations qui contribuent au renouveau de l’Irak et de ses communautés chrétiennes.
La Fondation Saint-Irénée est l’une de ces organisations qui agit depuis 2014 pour consolider la paix, dans une relation fraternelle entre les diocèses de Lyon et Mossoul.
Pascal Maguesyan
